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Le rosier près de la porcherie



Je me suis souvent demandé pourquoi j’avais donné ce titre à cette œuvre, quelle était son histoire ? Parfois les réponses mettent un temps à venir, des années, surtout pour les photographies, enfin je crois. La petite maison au milieu était à l’origine une porcherie et je ne sais pourquoi j’y ai passé un temps infini à jouer mais aussi à pleurer, à grandir, à regarder le ciel. C’est d’ailleurs quand il n’y a plus eu de toit que nous nous sommes connectés si je puis dire. J’ai tourné dedans, touché les murs, filmé, pris des photographies. Il y a quelque chose dans ces pierres qui m’émerveille à chaque fois.

Il y avait, il y a maintenant longtemps, un rosier blanc entre les deux portes. Les fleurs n’étaient pas les plus jolies, mais leurs parfums étaient sans doute le plus incroyable.


Cette maison est séparée par un mur à l’intérieur, on accède d’une pièce à l’autre uniquement par l’extérieur. Je dois avouer que la pièce de gauche m’a toujours fait peur, comme s’il y avait quelque chose d’obscur, un interdit, peut-être un fantôme ou juste le vide.


Cette porcherie, cabane, maison, à pour moi ce quelque chose de l’ordre du passage, de la vie à la mort, de l’enfant à l’adulte, une métaphore pour une métamorphose.


Dans cette photographie, j’aborde également d’autres thèmes mais chaque mot en son temps.

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